Il vise, comme les précédents, à accompagner toute publicité pour les véhicules à motorisation thermique, qu'elle soit diffusée à la télévision, à la radio ou par des prospectus, d'un message encourageant le recours à des mobilités actives.
Pour les pouvoirs publics, la lutte contre la pandémie de sédentarité constitue l'un des grands enjeux du XXIe siècle : celle-ci est à l'origine de 10 % des décès en Europe. La Fédération française de cardiologie nous alerte : en quarante ans, les collégiens ont perdu 25 % de leurs capacités physiques. Alors qu'en 1971, ils couraient 800 mètres en trois minutes en moyenne, ils mettaient quatre minutes en 2011. Cette perte d'un tiers de capacité physique est due à la combinaison d'une alimentation trop riche – des messages publicitaires accompagnent déjà la publicité de produits alimentaires reconnus comme mauvais pour la santé – , d'une culture des écrans – entre 11 et 17 ans, les jeunes passent en moyenne quatre heures par jour devant leurs écrans – et d'une baisse de l'activité physique.
Ces dix derniers jours, nous avons longuement rappelé dans cet hémicycle que les déplacements entre le domicile et l'école ou le lieu de travail, même s'ils sont très courts, s'effectuent pour l'essentiel en voiture. Naturellement, et c'est notre objectif commun, il faudra encourager les pistes cyclables sécurisées, grâce auxquelles ces trajets quotidiens pourront s'effectuer en toute sécurité.
L'enjeu est toutefois vraiment de lutter contre le surpoids et l'obésité, qui touchent respectivement 15 % et 5 % des jeunes filles et garçons. Ces taux, qui doivent nous alarmer, pourraient nous conduire à adopter cet amendement de bon sens.