Cet article est, pour nous, l'occasion d'évoquer les trains de nuit, qui ont été supprimés dans nos vallées alpines, en Savoie du moins, il n'y a pas si longtemps, faute de rentabilité et de fréquentation, nous a-t-on dit. Quoi d'étonnant, sachant que les moyens déployés pour faire connaître ces trains et les services associés ont été réduits à la portion congrue ?
La Savoie et la Haute-Savoie constituent la première destination de ski au monde, et connaissent, malgré les infrastructures existantes, des périodes de saturation du réseau routier autant que des réseaux aérien ou ferré, plus particulièrement des TGV – puisque les trains de nuit ne sont plus exploités. Or ils correspondent à une attente. Moins chers que le TGV, ils permettent de gagner une à deux journées de vacances, dans un contexte de fragmentation des séjours touristiques, qui sont de plus en plus courts. Surtout, ils sont un moyen de préserver l'environnement – un enjeu majeur de ce projet de loi – , notamment l'air de nos vallées alpines.
D'autres lignes existent à l'étranger, notamment en Autriche, avec le Nightjet de la compagnie ÖBB. Ce projet de loi donne l'occasion d'insister sur la nécessité de relancer les trains de nuit. Si chacun y met du sien, ce chantier, j'en suis persuadé, sera couronné de succès.