Cet amendement a une portée plus générique que ne l'a dit Mme la rapporteure. De fait, on insiste de plus en plus sur la fracture territoriale dont seraient victimes les quartiers. Or, aujourd'hui, la véritable fracture territoriale concerne les zones rurales, délaissées et enclavées. Ainsi, un rapport de France Stratégie – qui est tout de même rattaché de très près au gouvernement auquel vous appartenez, madame la ministre – nous apprenait récemment qu'un enfant issu d'une zone rurale a 15 % de chances en moins de connaître une ascension sociale par rapport à la situation de ses parents qu'un enfant des quartiers. La paupérisation concerne donc bien la ruralité. C'est ce dont vous n'avez pas pris conscience au début de la législature, lorsque vous avez réservé le dédoublement des classes de CP aux seuls réseaux d'éducation prioritaire, et c'est ce dont vous ne prenez toujours pas conscience, bien que ce soit un fait sociologique avéré.
Les espaces qui se paupérisent, qui sont le plus éloignés de l'emploi et des centres d'études et sur lesquels repose en partie l'avenir du pays, les espaces où l'équité sociale et territoriale est en jeu se trouvent dans la ruralité !