Monsieur di Filippo, n'opposons pas les quartiers aux territoires ruraux. Ce n'était pas l'intention, du reste, de M. Pupponi. Cet amendement est à envisager au travers du prisme parisien. Il est aberrant que certains territoires de la région parisienne ne soient pas connectés entre eux alors que seuls quelques kilomètres les séparent. Il n'est pas rare de se retrouver dans des zones non desservies par les transports en commun, où l'on ne soit pas même informé des moyens de se rendre d'un lieu à l'autre.
Ainsi, il ne faut pas moins d'une heure et demie pour aller à Bondy depuis Paris alors qu'il s'agit de la proche banlieue. Je le dis d'autant plus aisément que je suis originaire d'un territoire rural : je suis né et j'ai grandi à Aurillac – je vois d'ailleurs que les deux députés du Cantal sont présents aujourd'hui. Je connais donc les difficultés liées à l'enclavement. Les territoires ruraux sont logés à la même enseigne que les banlieues mais il demeure que l'on ne peut continuer à mettre plusieurs heures pour venir à Paris quand on n'habite qu'à quelques kilomètres de son centre. Pour toutes ces raisons, je défendrai avec force cet amendement. Je vous prie de m'en excuser, madame la rapporteure, mais je ne le retirerai pas.