Cet amendement tend à préciser que la priorité doit être donnée aux quartiers de la politique de la ville. L'important écart économique et social qu'ils connaissent par rapport au reste de l'agglomération dans laquelle ils s'insèrent ne sera réduit qu'à la condition de les connecter aux autres territoires par le développement des transports.
Ainsi, les habitants des quartiers situés au nord de Marseille mettent plus d'une heure pour rejoindre la mer qui n'est pourtant qu'à quelques kilomètres. Faute de transports en commun, ils ne peuvent non plus quitter leurs quartiers pour se rendre dans des zones d'emploi, pourtant situées à moins de dix kilomètres. Pas moins de 100 000 habitants ont été abandonnés depuis des décennies, sans que personne ne se soucie de relier les quartiers où ils vivent avec les lieux où ils pourraient travailler ou s'adonner à leurs loisirs.
Ces territoires manquent cruellement d'infrastructures. Il est devenu urgent de créer les conditions de la mobilité pour mettre fin à la ghettoïsation dont souffrent leurs habitants. J'ai évoqué le cas des habitants des quartiers au nord de Marseille : pour eux, aller à la plage est une aventure, aller travailler est impossible, alors qu'il ne s'agit dans les deux cas que de franchir quelques kilomètres.