Il s'agit, là encore, d'améliorer l'offre de transports dans les quartiers prioritaires de la politique de la ville. Ces quartiers souffrent d'une double peine. Leurs populations, déjà socialement et économiquement marginalisées, sont confrontées à des difficultés insurmontables pour se déplacer.
Conformément à l'esprit du texte, dont le but louable est de réduire les inégalités territoriales, cet amendement tend donc à ce que la stratégie de renforcement des offres de déplacements du quotidien se concentre en priorité, dans les QPV, sur la connexion avec les bassins d'emplois les plus proches.
Ainsi, à Marseille, nous avons été capables de créer des lignes de tramway dans des quartiers déjà très bien desservis, voire des lignes de tramway au-dessus des lignes de métro. En revanche, Jean-Marc Zulesi me le confirmera, depuis plus de cinq ans, nous ne réussissons pas à créer un kilomètre de ligne de métro supplémentaire en direction des quartiers nord de Marseille, afin de les connecter enfin avec la ville – je devrais dire avec la vie, tout simplement.
Les priorités, notamment en matière de tramway, bénéficient toujours aux quartiers favorisés, qui disposent déjà du métro ou de voies de bus et de voies de circulation aisées. Les autres, alors que 100 000 habitants y habitent, sont abandonnés et transformés en ghettos. Nous pouvons aujourd'hui, je l'espère unanimement, agir pour eux tous.