Notre collègue Saïd Ahamada, qui est élu dans la circonscription des quartiers nord de Marseille, et connaît donc bien, même s'il ne peut être réduit à cette réalité, ces ghettos, a déposé un amendement allant dans le même sens – il n'a pu être présent pour le défendre. C'est bien la traduction de la détresse de ces territoires, une détresse que nous vivons. Sans minorer les difficultés en matière de mobilité que connaissent d'autres territoires en France, il s'agit en l'occurrence de centaines de milliers de personnes aux besoins desquelles il serait facile d'apporter des réponses.
Un métro, vous ne l'installerez pas au sud de Poitiers. En revanche, il n'est plus acceptable que des élus, qui sont des décisionnaires politiques, choisissent d'embellir des quartiers qui leur sont favorables d'un point de vue électoral, plutôt que de répondre aux besoins de 100 000 habitants. Je maintiens ces amendements, qui sont symboliques, même si j'ai cru comprendre, madame la rapporteure, que vous vous apprêtez à y apporter des réponses. L'Assemblée nationale doit faire le choix, en cet instant, de faire revenir dans la République tous ces habitants en leur rendant leur citoyenneté.