Intervention de Émilie Bonnivard

Séance en hémicycle du jeudi 13 juin 2019 à 9h30
Mobilités — Article 1er a (précédemment réservé)

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaÉmilie Bonnivard :

Le nombre de trains de nuit n'a cessé de diminuer depuis vingt ans : ils ne sont plus que deux sur le territoire national – entre Paris et, respectivement, Rodez et Briançon – , ce qui, pour un pays comme la France, est très peu. C'est un paradoxe : plus que jamais, nous parlons du train et y faisons appel comme transport propre, alors que l'offre et sa diversité n'ont cessé de régresser.

Je concentrerai mon propos sur le transport touristique, notamment dans les Alpes, première destination mondiale en nombre de journées-skieurs, ainsi que sur le littoral. Comme vous le savez, en effet, la France est la première destination mondiale en nombre de touristes – l'objectif du Gouvernement est d'ailleurs d'en faire passer le nombre à 100 millions.

À l'instar d'autres villes françaises, un train de nuit reliait précédemment Paris à Chambéry, ce qui permettait de connecter les Alpes à la capitale et à d'autres villes européennes fournissant la plus grande part de la clientèle touristique. L'offre était particulièrement attractive pour les touristes aux revenus modestes et effectuant des séjours courts, puisqu'elle leur faisait économiser deux nuits. C'est d'ailleurs la raison pour laquelle certains d'entre eux choisissent de se rendre dans les Hautes-Alpes, à Briançon, une destination toujours desservie par train de nuit. En outre, le prix du billet est plus attractif, ce qui est important pour les clients jeunes, d'autant que les séjours dans les stations de ski restent relativement chers.

Dans les Alpes, la clientèle étrangère vient essentiellement d'Europe du Nord – d'Allemagne, d'Autriche et des Pays-Bas, mais également de Grande-Bretagne. Il en résulte, dans les périodes de grande affluence, une congestion massive de nos voies routières – dans les Alpes, mais également en direction du Sud.

Il convient donc de renforcer l'offre de trains de nuit en France et de la connecter davantage au réseau européen, afin notamment de disposer d'un accès facilité, attractif et durable à nos zones touristiques.

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