Comme vous l'aurez compris, madame le ministre, ces amendements et ceux qui suivront ont pour objet de demander au Gouvernement de faire de la réactivation des trains de nuit une priorité.
Dans les territoires de montagne, que nous sommes nombreux à représenter dans cet hémicycle, de telles liaisons sont indispensables, tant pour les touristes que pour les populations locales – ceux qui travaillent à Paris ne peuvent plus rentrer chez eux aussi facilement qu'avant.
L'amendement a pour objet d'inciter le Gouvernement – qui a la possibilité d'imposer sa volonté à la compagnie nationale – à inscrire explicitement dans la feuille de route du groupe SNCF l'obligation de coopérer avec des opérateurs européens pour développer des réseaux de trains de nuit. Ce serait un beau projet pour l'Europe et pour l'environnement. En effet, en l'absence de train, on doit se reporter sur la voiture, le covoiturage ou le bus, qui génèrent de la pollution. Il est donc préférable de promouvoir un moyen de déplacement bon pour l'environnement, pour les populations et donc pour la France dans son ensemble.
Je souhaiterais donc que le Gouvernement exprime une intention ferme sur la question des trains de nuit. Comme l'a dit M. Coquerel, la suppression de ces lignes, qui ne sont plus que quatre en France, ne résulte pas d'un désintérêt de la part des passagers, mais de l'attitude de la SNCF, qui a laissé le matériel à l'abandon et propose une offre qui ne correspond plus du tout aux attentes des populations.
L'Autriche a démontré qu'il était possible de remettre des trains de nuit en service ; il n'y a pas de raison que nous ne puissions pas le faire en France.