Madame la ministre, permettez-moi d'évoquer le souvenir du Paris-Hendaye, qui portait le beau nom de « Palombe bleue ».
Nous souhaitons que les mots « trains de nuit » soient inscrits dans cet article pour attester de la volonté de l'État. Vos propos, madame la ministre, traduisent cette volonté : on sent bien que vous mesurez tout l'intérêt de réactiver ce service. Madame la rapporteure, vous affirmez qu'il n'y a pas eu de réponse à l'appel à manifestation d'intérêt consécutif au rapport Duron. Or, de mémoire, l'entreprise Transdev, qui a été la seule à se porter candidate, nous a indiqué qu'elle n'avait pas reçu les éléments nécessaires pour pouvoir répondre correctement à l'appel à projets. Il faut dire les choses telles qu'elles sont.
Cette loi d'orientation des mobilités offre une opportunité ; l'enjeu est essentiel pour l'ensemble du territoire français. Mais alors que nombre de ses aspects touchent à la vie urbaine, les trains de nuit, eux, sont une composante essentielle de l'accès aux territoires ruraux et aux territoires de montagne. Nous ne retirerons donc pas notre amendement. Dans les commissions mobilité des comités de massif, le sujet des trains de nuit revient régulièrement. Je peux en témoigner pour ce qui est du comité de massif des Pyrénées, où le rétablissement des trains de nuit est fortement demandé. Il faut donc afficher cette volonté : cela ne vous engage pas plus que cela et permet de montrer à la SNCF que, pour le Gouvernement, les trains de nuit sont une priorité dans des territoires ne disposant pas d'autres moyens d'accès.