Cela a été dit à plusieurs reprises, les trains de nuit ont perdu de leur attractivité en raison de l'inadaptation du service aux attentes du client. C'est aussi, vous l'avez dit, madame la ministre, que la politique du « tout TGV » de la SNCF a mis l'accent sur la construction de lignes à grande vitesse, abandonnant le réseau secondaire, aujourd'hui en travaux. Je pense notamment à la ligne POLT, Paris Orléans Limoges Toulouse, déviée pendant un certain temps du fait des travaux.
Une fois encore nous sommes nombreux, plus particulièrement parmi les élus des territoires de montagne, à demander de telles expérimentations, qui pourraient concerner l'ensemble des massifs français. Je dirais, par forme de boutade, que si on retenait le critère de l'éloignement de la capitale, proposé par mon collègue Descoeur, Tarbes et Hendaye tiendraient la corde – à une certaine époque il fallait plus de onze heures pour rejoindre la capitale par la Palombe bleue.
Nous sommes en tout cas très attachés à ces Intercités de nuit et à la nécessité qu'ils fournissent à nouveau un service de qualité. Comme vous l'avez dit, l'Autriche, qui avait supprimé les trains de nuit, a fait le chemin inverse, mais en utilisant du matériel performant. Cela serait en outre bénéfique pour beaucoup d'entreprises françaises – je pense notamment à Alstom – qui auraient grâce à cela du travail pour de nombreuses années dans la production d'un matériel roulant adapté aux besoins d'aujourd'hui.