Les mêmes m'ont dit : « cela ne va pas, parce que nous ne voyons pas de signaux suffisamment forts en matière d'investissements. »
Je rappelle tout de même que la différence entre le scénario 1 et le scénario 2, qu'il nous faut bien avoir en tête, car sinon on ne comprend rien, correspond à la moitié du financement des projets de transports en commun – c'est-à-dire notamment les financements bénéficiant aux collectivités locales, qui ont beaucoup de travaux à réaliser – ou des mobilités actives, comme le vélo ou la marche à pied, et induit un décalage très important des investissements.
Si vous habitez dans le secteur de Massy-Valenton, dans celui de Roissy-Picardie, ou si vous défendez le Grand projet du Sud-Ouest, ou GPSO, le début des investissements se trouvera ainsi décalé de dix ans.
Il en va de même pour le projet de la ligne nouvelle Montpellier-Perpignan – LNMP – qui passe par Béziers.
Il ne faudra pas pleurnicher quand on verra – car je vous fiche mon billet que c'est ce qui se produira – ce qui va se passer : on dira qu'il n'y a pas de problème de financement, mais que le lancement de certains projets est décalé.
Madame la ministre, si vous nous donnez l'assurance que le scénario 2 de la mission Duron, avec les dates de démarrage et de fin des travaux, sera réalisé, on y va !
Or les dates, nous les avons.
Dans le cas contraire, il faut accepter un certain décalage, ce que je ne préférerais pas. Les professionnels ont réellement besoin de réponses sur ces sujets.
Pensez-vous que le budget de l'AFITF est suffisant ? Si c'est le cas, ces travaux seront obligatoirement décalés dans le temps.
Si vous pensez que ce budget va augmenter dans les proportions que l'on souhaite, c'est-à-dire au minimum de 300 millions d'euros de plus par an, nous sommes rassurés. Dans ce cas-là, madame la ministre, nous applaudirons et voterons tous ensemble ce projet de loi !