Je comprends que vous renvoyiez à la loi de finances cette question sur laquelle il nous faudra être particulièrement vigilants. Je soutiens malgré tout les amendements de Mme Lacroute, qui appellent notre attention sur un problème risquant de se poser de façon très concrète dans les mois à venir. En effet, dans les crédits affectés aux infrastructures, il y a ceux alloués aux routes, notamment ceux de l'État inscrits dans les contrats de plan avec les régions.
Des études sont actuellement engagées pour de nombreux projets pour lesquels les collectivités locales ont été consultées. Ces projets attendent de figurer dans la liste de ceux recevant des financements dans le cadre du contrat de plan État-région. Je suis bien incapable de dire si ces financements pourront être inscrits.
Je pense à l'élargissement à deux fois deux voies des deux derniers kilomètres de la route nationale 176 qui n'y sont pas encore, dont je vous ai parlé ici il y a quelques jours, madame la ministre. Le coût des travaux s'élève à 40 millions d'euros, ce qui n'est pas rien pour 2 kilomètres de voie, mais s'explique par le fait qu'une partie de ce tronçon est constituée du pont Chateaubriand sur la Rance. Toutes les collectivités ont été consultées et les marchés sont prêts à être passés, donc tout dépendra des crédits inscrits au contrat de plan entre l'État et la région. Si l'État n'affecte pas de crédits à ce projet, il est certain que la région se retirera. Je suis sûr que ce projet n'est pas le seul à être entouré d'une telle incertitude dans le pays.