Monsieur Potier, vous semblez en effet ignorer que ces fermetures ne relèvent pas de décisions, mais qu'elles découlent d'un constat que la sécurité sur ces lignes n'est plus assurée. Bien souvent, comme on ne disposait pas des diagnostics nécessaires, on n'a pas inscrit la réfection de certaines lignes dans les contrats de plan, et l'on découvre à la dernière minute que des problèmes de sécurité se posent et que la ligne doit fermer. Il ne s'agit pas d'une démarche cynique qui viserait à fermer les petites lignes.
Toutefois, je n'accepte pas cette situation, et c'est pourquoi j'ai demandé à SNCF Réseau de faire un diagnostic ligne par ligne, qui serve de base à une discussion région par région, afin d'établir un plan de bataille pour voir comment on pourrait assurer l'avenir des petites lignes. On découvre aujourd'hui bien trop tardivement que les trains circulent au ralenti sur ces lignes. On sait très bien comment ça se passe ensuite : on vous dit que leur fréquentation baisse – mais à 40 kilomètres-heure, il est certain qu'elles deviennent moins attractives. Il faut sortir de cette spirale et redonner un avenir aux petites lignes.
Je serai d'ailleurs prochainement à Saint-Dié – et non à Épinal, comme je l'avais dit – pour préparer la réouverture, durant le quinquennat, de la ligne Épinal-Saint-Dié.
Pour ces petites lignes, un moratoire n'est pas la bonne méthode ; ce qu'il faut, c'est un plan de bataille, région par région. Je demande donc le retrait de l'amendement ; à défaut, l'avis du Gouvernement serait défavorable.