Il arrive que l'on rouvre des lignes : j'en veux pour preuve, en Nouvelle-Aquitaine, la ligne Oloron-Sainte-Marie-Bedous, au coeur de la vallée d'Aspe. Ne croyez pas, au demeurant, que nous cherchions, au sein du Conseil d'orientation des infrastructures, à fermer des lignes. C'est même tout le contraire : tous les jours, notre raisonnement consiste en la recherche d'innovations qui maintiennent nos petites lignes et leur donnent un nouveau souffle.
On peut évoquer, par exemple, le train à hydrogène, qui permet de diminuer par quatre l'investissement dans les infrastructures, sans qu'il soit besoin d'électrifier les lignes. Nous évoquions aussi, avec le président de SNCF Réseau, les nouveaux standards ferroviaires, s'agissant des lignes qui n'assurent plus de fret. Vous connaissez comme moi le classement des UIC 7 à 9, lequel ne veut rien dire puisqu'il ne repose que sur le tonnage. Une ligne sans fret peut en effet voir passer beaucoup de trains de voyageurs. Aussi pouvons-nous réfléchir à une adaptation des standards du réseau.
L'amendement instruit donc un mauvais procès. Je fais confiance au préfet Philizot, avec lequel Philippe Duron et moi avons travaillé pendant plus de six mois : son état d'esprit est vraiment celui que je viens d'évoquer, pour trouver de nouvelles innovations en faveur, non de ces « petites » lignes – vous avez raison, mon cher collègue – , mais de ces lignes d'aménagement du territoire. Dans le même ordre d'idée, on peut aussi penser aux véhicules autonomes – nous avions auditionné sur ce point les responsables de l'Autorité de régulation des communications électroniques et des postes, l'ARCEP.
Bref, il existe de nombreuses pistes et solutions qui sont autant de bouffées d'oxygène pour ces lignes du territoire.