Eh oui, madame la ministre, il a pu arriver, même par le passé, que des ingénieurs des ponts et chaussées aient bien accompli leur mission, au XIXe comme au XXe siècle, je le pense profondément – et même sous la gauche !… Dès lors, envisager que ces emprises puissent faire l'objet d'une marchandisation à court terme serait vraiment une erreur. Il faudrait que leur commercialisation soit une exception, sachant que l'État n'aura pas tout de suite la solution de rechange : un canal, une voie ferrée, peut devenir une infrastructure de transport du futur. La règle générale devrait donc être leur préservation pour les mobilités de l'avenir. Je le dis d'autant plus que les concepts de taxi-rail développés aujourd'hui – je pense par exemple à la start-up bretonne EXID Concept & Développement – sont encore des prototypes, mais qui pourraient représenter demain 1 %, voire 5 % des solutions de mobilité. N'insultons pas l'avenir. La terre est le facteur premier pour la lutte contre le changement climatique ; elle peut aussi y contribuer par la préservation d'emprises pour les mobilités du futur.