Dans ce cas, l'emprise en question peut être concédée – elle reste dans le domaine public.
Il sera alors possible de revenir en arrière si à la faveur d'un nouvel éclairage, on a besoin de ces emprises ferroviaires pour rouvrir des lignes.
Je prends l'exemple de la ligne de transport de marchandises Bordeaux-Blaye, qui n'est plus utilisée depuis de nombreuses années : il est aujourd'hui question d'étudier la pertinence de sa remise en service, qui aurait un vrai sens en termes de désenclavement du territoire, mais aussi dans l'éventualité d'une évacuation en cas de catastrophe nucléaire, s'il fallait évacuer les environs de la centrale du Blayais.
Vous voyez donc que l'on peut penser le temps long sans céder notre bien commun et nos bijoux de famille : les emprises ferroviaires constituent un bien trop précieux pour être cédé d'une manière sèche, y compris en présence de projets intéressants à moyen terme.