Monsieur le président, monsieur le ministre, la plupart des élus UDI ont été élus locaux. J'ai commencé mon engagement politique comme maire de Bar-le-Duc, je suis devenu président du conseil général, j'ai repris la ville de Bar-le-Duc il y a trois ans avant de céder ma place. Depuis vingt-cinq ans, j'entends la même rengaine : ne vous inquiétez pas, l'État compense. Mais l'État ne compense jamais ! Vous êtes peut-être des petits génies sortis de votre bouteille, mais l'État ne compense jamais, jamais. Pourquoi ? Parce que l'État crève d'une tare originelle : être un État centralisé, gouverné de surcroît par des hauts fonctionnaires qui finissent par prendre toutes les responsabilités et qui considèrent qu'il suffit de taper dans les caisses des collectivités. Ils n'aiment pas lorsque, dans les étages inférieurs, des gens décident et s'organisent. On crève de ce centralisme !
Chat échaudé craint l'eau froide. On a fauché l'autonomie fiscale, vous le savez très bien, aux départements. Les départements crèvent en ce moment parce qu'ils sont dans l'incapacité de mener à bien leurs tâches pourtant essentielles, notamment dans le domaine social.
Vous nous dites maintenant : « Ne vous inquiétez pas, les amis, du retrait de l'autonomie fiscale aux communes et aux structures intercommunales ». Allez discuter avec les élus locaux, personne ne vous croit ! C'est la raison pour laquelle nous restons farouchement attachés au maintien de l'autonomie fiscale des collectivités. C'est la liberté et c'est aussi notre ADN.