Non, monsieur le député, il y a aussi des taxes ! Par conséquent, si l'on veut avoir une action efficace, il faut la mener à l'échelon européen.
Vous proposez de taxer les vols nationaux, mais les habitants des outre-mer, qui demandent que l'on diminue le prix des billets, ne comprendraient pas qu'on augmente les taxes sur les vols desservant leurs territoires. Les habitants de la Corse – où il n'est pas possible de se rendre en train ! – réagiraient sans doute de la même manière.
Il faut tenir compte aussi des liaisons d'aménagement du territoire. Pensons en effet à des villes comme Aurillac, Brive ou Castres, dont le développement économique, et par conséquent l'équilibre, repose sur l'existence de liaisons aériennes. Je rappelle que j'ai augmenté ces budgets. On peut évidemment promettre des lignes à grande vitesse, comme on l'a souvent fait par le passé, mais on sait que ces LGV ne se réaliseront pas. Veut-on que les territoires restent enclavés ?
Nous devons donc réfléchir sur la taxation du transport aérien, dont je suis convaincue qu'elle doit être menée au niveau européen. Ce n'est pas ce à quoi tendent ces amendements. Je vous propose par conséquent de les retirer. À défaut, j'émettrai un avis défavorable.