Dans le cadre de notre mission sur une nouvelle régulation de l'audiovisuel à l'heure du numérique avec Aurore Bergé, nous avions identifié deux voies d'action à privilégier pour remédier à l'asymétrie de la régulation.
D'une part, assouplir la réglementation applicable aux acteurs historiques, et d'autre part, imposer des règles nouvelles aux acteurs du numérique, qui jouent un rôle dans l'écosystème audiovisuel.
Concernant l'assouplissement de la réglementation, la question des interdictions dans le domaine de la publicité avait suscité une attention toute particulière. En effet, aujourd'hui, la prégnance des nouvelles technologies de l'information et de la communication permet largement de contourner les interdictions dans le domaine de la publicité. Dès lors, comment justifier l'interdiction de la publicité segmentée ou de la publicité pour le cinéma ou l'édition littéraire, comme cela vient d'être dit, à la télévision, lorsque les annonceurs disposent d'un nouveau média de surcroît très puissant ?
Il nous est apparu pertinent de lever ces freins pour permettre d'actionner de nouveaux leviers de croissance et donc d'emploi. Pouvez-vous nous éclairer sur vos points de vue concernant l'impact précis, en termes de croissance et d'emploi, de l'autorisation de la publicité segmentée sur les différents médias ?
Je souhaite également vous interroger sur les radios, puisque cela a été évoqué. Dans notre rapport, nous avions émis l'idée de réfléchir à des assouplissements, hors santé publique, des mentions légales radiodiffusées, afin d'améliorer le confort d'écoute. C'est un facteur qui peut contribuer à renforcer l'attractivité du média radio dans un contexte extrêmement difficile pour lui. Comment, en pratique, voyez-vous cette évolution ?