En ce qui concerne les relations avec l'Allemagne, avec une nouvelle génération d'élus, il y a incontestablement une tendance à la disparition d'un soutien historique. Nous avons vu plusieurs parlementaires allemands, notamment des frontaliers. Nous aurons prochainement des échanges avec Annegret Kramp-Karrenbauer. Il ne faut pas sous-estimer le fait que les députés européens, une fois élus, achètent un logement à Bruxelles, et une fois installés, il est difficile de les en déloger. Tout déplacement à Strasbourg est une dépense supplémentaire. Les Allemands avancent l'argument économique. En Allemagne, il reste beaucoup d'institutions à Bonn, notamment des services de certains Ministères. Donc ce n'est pas tout à fait un bon argument. Strasbourg est à la croisée des chemins et des routes européennes.
Ensuite, il a été évoqué le cas de Faro. Il se trouve qu'il existe aussi l'aéroport de Bâle-Mulhouse et il y a un vol quotidien qui vient de Faro. Il y a aussi un vol jusqu'à Baden-Baden. Il y a donc beaucoup de possibilités. L'aéroport le plus important est celui de Francfort, de dimension mondiale et il faudra réfléchir à une connexion plus rapide entre Strasbourg et Francfort. Certains députés n'ont pas envie de venir à Strasbourg pour des questions de pur confort, et on peut le comprendre. Il est vrai que l'aéroport de Strasbourg n'a plus de vocation internationale, car il y a une offre trop forte à proximité, entre Francfort, Baden-Baden ou encore Bâle, qui est une ville monde, avec 8 à 9 millions de passagers annuels et il faut s'appuyer sur cette offre importante. Certes, il y aurait une majorité d'eurodéputés en faveur du siège unique, mais je rappellerai qu'il n'y a aucun parlement au monde qui a choisi le lieu où il exerce son activité, tout cela est négocié préalablement, c'est un choix constitutionnel.
Enfin, en matière d'impact environnemental, je pense que Strasbourg est très bien desservi par le TGV.