Le terme de « capitale diplomatique » est utilisé dans la proposition de résolution non dans un sens statutaire, puisqu'il n'existe pas de statut de capitale diplomatique, mais c'est le reflet du rayonnement international et diplomatique de Strasbourg.
Ainsi qu'il est exposé dans le rapport, Strasbourg est la troisième ville, après Genève et New York, qui sans être une capitale d'État, dispose d'un grand nombre de représentations diplomatiques. Il est évident que Strasbourg bénéficie en la matière de la présence du Conseil de l'Europe et du Parlement européen. Mais les représentations diplomatiques ne s'arrêtent pas là. Le Mexique, par exemple, qui n'appartient ni au Conseil de l'Europe, ni a fortiori à l'Union européenne, dispose d'une Ambassade, et non d'un simple consulat à Strasbourg. Deuxième ville diplomatique de France, elle accueille aujourd'hui 75 représentations diplomatiques ou consulats.
Selon une étude de 2011 du groupe EDR City Group Médiascopie, il existe 800 personnes travaillant actuellement dans le corps diplomatique à Strasbourg, dont 200 diplomates et 600 conseillers et experts pour les seules représentations diplomatiques auprès du Conseil de l'Europe. Enfin, ainsi que le précise le contrat triennal relatif à Strasbourg, la ville n'est pas seulement le siège du Conseil de l'Europe, du Parlement européen, de la CEDH, du Médiateur de l'Union européenne et de l'Eurocorps, mais encore de nombreux autres organismes de coopération internationale.
Strasbourg est déjà qualifiée, dans la proposition de résolution, de « capitale parlementaire de l'Europe ». Nous estimons que l'alinéa 13 et, a fortiori, l'alinéa 17, traitent de la dimension internationale de Strasbourg. Remplacer les termes de « capitale diplomatique » par les termes « siège européen » reviendrait non seulement à diminuer le rayonnement de Strasbourg, mais aboutirait à un contresens à l'alinéa 17.