Bref, qu'attendons-nous ? Le biocontrôle est indispensable, les agroéquipements aussi. Mais ils doivent être dimensionnés à l'échelle des entreprises agricoles françaises ; et pour l'instant, ce n'est pas encore gagné. Mais nous avons de la R&D et des acteurs privés qui font un travail remarquable, il faut les encourager. Il y a beaucoup d'entreprises étrangères sur ce marché, mais beaucoup d'entreprises françaises ou autres peuvent faire ce travail.
Monsieur Jerretie, je répondrai par écrit à votre question sur les SAFER.
La filière équine est en pleine réflexion, nous avons signé le contrat d'objectifs et de performance de l'IFCE – le maire de Pompadour était d'ailleurs présent – et nous essayons de relancer la dynamique.
Monsieur Brun, le Gouvernement a accepté de relancer l'irrigation, et donc les retenues collinaires. La nouvelle instruction a été publiée, le financement par les agences de l'eau est possible, avec les collectivités locales. Il faudra peut-être encore un peu de temps, mais il a été demandé aux préfets, aux directions régionales de l'agriculture et de la forêt et aux agences de l'eau d'aller dans cette direction. On ne peut pas regarder tomber l'eau du ciel pendant six mois et la chercher les six autres mois de l'année. Mais il ne faut pas non plus faire n'importe quoi : nous travaillons sur la substitution, et vous rappelez à juste titre qu'en quinze ans, l'agriculture française a utilisé 15 % d'eau en moins. Cela montre que nous pouvons faire des progrès.
L'ONF est une entreprise publique formidable, et je souhaite qu'elle le reste. Nous allons travailler avec la Fédération nationale des communes forestières, qui critique beaucoup les décisions qui ont été prises, ainsi qu'avec l'ONF, ses salariés, ses délégués du personnel, et sa nouvelle direction. Nous nommerons un nouveau responsable de l'ONF dans les semaines à venir.
Monsieur Serville, la situation des bases cadastrales en Guyane est compliquée. Le montant dont l'ONF devra s'acquitter est en cours de stabilisation. La taxe foncière sur les propriétés non bâties, qui est une obligation légale, pourrait – je parle au conditionnel – être acquittée en 2019 au titre de 2018.
Monsieur Cazeneuve, la question des panneaux solaires relève du ministère de la transition écologique et solidaire, mais je ne me désintéresse pas des économies d'énergie dans les bâtiments agricoles. Le budget de l'agriculture ne prévoit pas de ligne budgétaire à cette fin, mais il sera peut-être possible d'avoir recours GPI 2018-2022.
La déconcentration des services répond à une volonté forte du Président de la République. S'il est un département qui est en contact avec le monde rural, dans tous les territoires, c'est le ministère de l'agriculture. Nous n'allons pas déménager les ministères en province, mais déplacer des missions et des agents pour qu'ils travaillent au plus près du terrain, c'est une piste intelligente et nous y travaillons.
Monsieur Moreau, vous avez raison, les aléas climatiques et les crises agricoles vont être de plus en plus sévères. Le FNGRA ne pourra pas continuer à tout supporter, par manque de moyens, c'est la raison pour laquelle nous devons travailler dans la PAC 2021-2027 pour placer l'assurantiel au coeur du dispositif. Aujourd'hui, les assurances fonctionnent dans certaines filières, mais leur coût est beaucoup trop élevé. L'agriculture est le seul secteur où il n'existe pas d'assurance obligatoire. Nous devons prévoir une vraie assurance et réassurance obligatoire et interfilière, nous y travaillons. Et dans le cadre du second pilier de la PAC, il faut absolument faire en sorte que les aides puissent être employées à cette fin.