Avec Macron, le soleil ne brille pas de la même façon pour tout le monde : certains territoires sont plus à l'ombre que d'autres, et la pluie y tombe plus dru.
En matière industrielle, en matière d'activité économique, de pôles de compétitivité et d'innovation, bref, en tout ce qui structure l'économie résidentielle, que certains rêvent de voir se substituer à l'économie réelle, il y a un risque, sur lequel j'appelle votre attention, à concentrer toutes les réponses de l'État dans des métropoles attrape-tout, dans des territoires où les gens vont bien, tout en renonçant à vous préoccuper de ceux qui vont moins bien. Pourtant, ces gens-ci font la France, sa diversité et sa richesse.
Voilà en quelques mots, monsieur le secrétaire d'État ce que m'inspire ce titre d'un « État en panne ». En panne, l'État ne l'est pas pour des raisons techniques, ni parce qu'il serait en apesanteur : il l'est par l'absence de volonté politique, de la part des libéraux que vous êtes, de prendre en main la conduite du pays et d'assurer une redistribution des richesses, d'assurer une égalité sociale et une égalité territoriale qui guident les choix de l'État stratège, de façon que, au bout du compte, la République demeure une et indivisible, présente partout et pour tous. Ce serait le contraire de l'État en panne, de cet État que vous vous obstinez à ne pas réparer au profit de tous.