L'exigence des Français pour une bonne utilisation de l'argent public ne cesse de croître et, avec elle, celle de la représentation nationale. Par bonne utilisation de l'argent public, il ne faut pas seulement entendre continuité ou accessibilité des services publics ; il est aussi et surtout question de leur efficacité, pour ne pas dire de leur efficience. Nous voulons des services publics qui s'intègrent mieux dans nos vies et dans nos villages, mais nous ne les voulons pas à n'importe quel prix. En somme, nous, citoyens français, voulons « mieux de services publics » et moins d'impôts !
Le défi est grand, mais pas insurmontable : il exige d'abord une très grande transparence dans l'utilisation des ressources publiques pour que les citoyens puissent savoir pourquoi et comment sont utilisés leurs impôts ; il exige, ensuite, un suivi et une évaluation complète, détaillée, des politiques publiques, de leur conception à leur mise en oeuvre, afin de savoir si celles-ci atteignent bien leur objectif. Un des éléments essentiels à la satisfaction de cette double exigence est la connaissance, le pilotage et l'évaluation non seulement des effectifs mais aussi de la masse salariale de l'État. Car le service public n'existe que si des hommes et des femmes le rendent tous les jours par leur travail.