J'ai participé à une dizaine de débats au moins pendant la campagne de l'élection présidentielle avec les représentants d'Emmanuel Macron et je connais très bien ses propositions dans le domaine qui nous préoccupe : j'applaudis des deux mains. Il s'agit tout simplement de poursuivre la trajectoire de nos objectifs français et européens en matière d'énergies renouvelables : 23 % en 2020 et 37 % en 2030.
Ces dernières sont constituées pour moitié par l'électricité renouvelable et pour moitié par la chaleur renouvelable. Celle-ci n'évolue pas d'année en année parce que le fonds « Chaleur » de l'ADEME ne bouge pas – nous aurons des discussions très intéressantes à ce sujet, le Président de la République ayant promis de multiplier par deux son budget – et parce que l'on considère que la chaleur renouvelable n'est pas noble : autant on consacre 4,5 milliards par an à l'électricité renouvelable, autant la chaleur renouvelable, c'est que dalle, à peine 200 millions.
L'idée est donc de soutenir l'utilisation du bois de chauffage. Il faut tout de même savoir, chers collègues, que 40 % de nos forêts ne sont pas exploités. Si l'on exploitait seulement la moitié de ces 40 %, la ressource économique serait énorme et permettrait le développement de la chaleur renouvelable.
C'est pourquoi nous présentons cet amendement visant à baisser un peu le taux de TVA sur le bois de chauffage. Dans le cas contraire, nous n'atteindrons pas nos objectifs en matière d'énergies renouvelables, il ne faut pas se raconter d'histoires, quelles que soient les promesses des uns et des autres.