Vous contribuez à réhabiliter notre image auprès d'hommes et de femmes – surtout de femmes, en l'espèce – qui vivent dans une souffrance a priori sans limite. C'est d'autant plus notable que des décisions avaient déjà été prises à ce sujet, et que des fonds ont même été mobilisés.
Comme je l'ai dit tout à l'heure, il aurait fallu reconstruire l'État pour en faire un outil à la disposition du Président et des gouvernements successifs. Il n'en a malheureusement rien été.
Heureusement, il y a des résistantes parmi nous – je me permets de vous ranger dans cette catégorie, chère collègue. Je voterai donc, bien entendu, votre texte.
Comme chacun d'entre nous, j'ai eu à connaître des victimes, et quand on voit l'extrême souffrance et le désarroi dans lesquels leurs proches ont été plongés, je suis fier de la suite qui a été donnée à ce dossier.
Fut un temps, j'avais proposé que l'on engage un audit du secteur pharmaceutique, notamment des laboratoires, de façon à le réorganiser, le cas échéant au niveau européen, au moyen d'un appel d'offres assorti d'un descriptif précis de nos attentes et d'un cahier des charges.
Je suis en effet persuadé qu'un très grand nombre de laboratoires – je ne dis pas que c'est le cas de tous – ne sont plus obnubilés aujourd'hui que par les bénéfices qu'ils peuvent réaliser, et que ce qui faisait encore leur grandeur il n'y a pas si longtemps est totalement révolu et oublié.
Selon un calcul réalisé par des experts, une telle démarche nous permettrait de réaliser 30 millions d'euros d'économies par an ; avouez que ce n'est pas négligeable. En outre, vous auriez aujourd'hui les mains plus libres, madame la secrétaire d'État auprès de la ministre des solidarités et de la santé, pour faire avancer des décisions qui ont déjà été prises.
Pour moi, c'est aujourd'hui dimanche : depuis que j'ai été réélu, il y a un peu plus de deux ans, c'est la première fois que je peux intervenir trois fois de suite à la tribune au cours d'une même séance. Or, par le passé, j'avais plutôt été gâté de ce point de vue.
Les plus anciens s'en souviennent, notamment le rapporteur général, puisque nous avons été élus la même année et avions alors le même enthousiasme, celui qui anime aujourd'hui les nouveaux venus dans cet hémicycle. Nous avons d'ailleurs résisté l'un et l'autre à tous les décrassages : nous avons vu partir 300 chiraquiens, puis 380 sarkozystes, enfin des hollandistes, en moins grand nombre il est vrai, car quelques-uns se sont reconvertis.