Vous avez raison, monsieur le ministre, quelques chiffres valent mieux qu'un long discours. Je vais donc être bref et citer des chiffres qui ne sont pas nécessairement les vôtres.
Selon le Haut Conseil des finances publiques, la dépense publique a augmenté, en 2018, de 1 % en volume, soit de 17 milliards d'euros, dont 2,6 milliards pour l'État.
Nous devions assister à une réduction du nombre de fonctionnaires, dans le cadre de la baisse prévue de 120 000 postes, mais vous avez, en réalité, créé 206 emplois au sein de l'État – nous saurons bientôt à quels endroits. La situation est donc « orthogonale », comme on le dit, avec vos précédents engagements.
Le déficit de l'État a augmenté de 12,3 %, soit de 8,3 milliards d'euros. Ce chiffre est certes inférieur au déficit que vous aviez prévu, mais il faut regarder l'exécution budgétaire entre 2017 et 2018, et non la prévision. Il s'agit d'une forte hausse du déficit de l'État, ce dernier contribuant à 120 % du déficit public, puisque ce sont les collectivités locales et la sécurité sociale qui vous permettent d'afficher un déficit public de 2,5 %. La France est un mauvais élève en Europe.