Il convient de souligner aussi que les résultats budgétaires de l'année 2018 ont été marqués par un contexte économique et social particulièrement agité, à savoir les mouvements sociaux provoqués par la réforme ferroviaire et le mouvement des gilets jaunes, apparu en réaction à l'augmentation massive du prix du baril de pétrole. Le ralentissement économique mondial provoqué par l'accentuation des tensions commerciales n'a pas épargné la France, même si notre pays a su trouver, sinon une certaine constance, du moins une stabilité. Tous ces événements témoignent du caractère imprévisible du contexte dans lequel évoluent, d'une année sur l'autre, nos finances publiques.
Nous ne vivons pas dans un univers stable, mais dans un monde assailli de bouleversements, bousculé par l'urgence, l'immédiateté et la nécessité de réagir en permanence. Ces changements rapides nous affectent, font chavirer nos repères et ceux de nos concitoyens, qui, n'ayant plus de boussole, s'en remettent aux populistes et aux démagogues. Face à cette montée des incertitudes, le rôle de l'État est d'apporter une forme de constance et de résilience à travers ses décisions. Tel est l'objet de l'acte II du quinquennat amorcé par le discours de politique générale du Premier ministre.