En matière de sécurité, nous partageons des ambitions communes et nous ne devons pas, nous ne pouvons pas nous diviser. La sécurité des Français, comme les conditions de travail et d'engagement de tous ceux qui y oeuvrent, méritent du travail, de la préparation et de la réflexion, mais ni postures ni précipitation.
À cet égard, monsieur le rapporteur, je me dois d'aborder ici la question des suicides. On ne peut pas résumer l'action du Gouvernement, vous le reconnaîtrez, à une instruction visant à améliorer la convivialité dans les services de police. Celle-ci ne constitue qu'un élément d'un plan d'ensemble qui visait aussi à mieux détecter, à mieux prendre en charge et surtout à mieux connaître les moyens dont ont besoin nos policiers et nos gendarmes.
Nous avons malheureusement déploré cette nuit le trente-quatrième suicide de l'année, alors que nous en avions compté trente-cinq l'an dernier. Cette augmentation est en effet extrêmement préoccupante.
Le Gouvernement s'opposera à ce texte. Nous nous attachons à continuer la consultation large que nous menons : des négociations productives sont en cours pour bâtir une loi de programmation efficace, concertée et réellement protectrice de la sécurité des Français. Nous en débattrons plus longuement lors de la discussion des articles.