S'inscrire dans le temps long, anticiper les besoins et faire face à l'urgence, telle est la mission des législateurs que nous sommes, à plus forte raison dans un contexte où la sécurité intérieure est confrontée à des problématiques majeures : menace terroriste, radicalisation des mouvements contestataires de toutes sortes, crise migratoire et affaiblissement de l'autorité républicaine.
Nous devons nous rappeler que la sécurité étant bien la première des libertés, l'assurer est le rôle premier de l'État. S'il se montre défaillant en la matière, le contrat social est rompu. C'est pourquoi il est indispensable d'engager, près de dix ans après l'adoption, en 2011, de la loi d'orientation et de programmation pour la performance de la sécurité intérieure, une réflexion globale sur la sécurité et de proposer des mesures concrètes.
L'inscription de ce texte dans notre niche parlementaire traduit une fois de plus la volonté des Républicains d'oeuvrer pour la sécurité des Français. Je tiens, ici, à remercier nos collègues Éric Ciotti et Guillaume Larrivé pour leur engagement et le travail qu'ils mènent sans relâche sur ce sujet majeur, d'autant qu'après cinq années de majorité socialiste, adepte de la politique de l'excuse, et deux années de statu quo, il nous faut plus que jamais muscler notre arsenal juridique et réaffirmer notre soutien aux forces de l'ordre, qui sont chaque jour en première ligne pour défendre l'État de droit et les valeurs de la République.
Non, chers collègues de la majorité, tout ne va pas bien dans le meilleur des mondes, en matière de sécurité notamment. Comme sur d'autres sujets, la marge de progression est immense. Personne ne saurait se satisfaire des chiffres de 2018, qui a vu notamment l'augmentation sensible des violences physiques et sexuelles ainsi que des destructions et dégradations. C'est pourquoi j'en appelle à l'adoption des mesures que nous proposons ici, car la sécurité des Français n'est ni de droite ni de gauche : elle doit être la préoccupation de tous.