Monsieur le député, vous dramatisez la situation à outrance et tenez des propos excessifs. Nous sommes à la limite de la polémique. Vous savez que je sors rarement de mes gonds, mais cela peut m'arriver. Je vous parle de policiers et de gendarmes qui sont en activité, qui sont dotés d'une arme de service. Une partie des personnels dont vous parlez ne disposent pas d'arme de service, ou n'ont pas le droit de l'emporter. Les réservistes, vous le savez, doivent laisser leur arme au dépôt. Vous n'ignorez pas non plus que les douaniers et les policiers municipaux sont soumis à des conditions d'emploi très différentes : ils doivent détenir leur carte et leur brassard. Ces conditions très précises permettent d'identifier ces personnes comme étant capables d'intervenir sur la voie publique. J'ai beaucoup de respect pour les policiers municipaux et les douaniers, mais ils ne réunissent pas nécessairement ces capacités. Vous établissez une comparaison, pour ne pas dire une assimilation, que je ne peux pas accepter. Je regrette de vous le dire avec un peu de fermeté, mais la position du Gouvernement est raisonnée, réfléchie et raisonnable.