Le sujet est éminemment passionnel et, si cette proposition de loi de notre collègue Mansour Kamardine a un mérite, c'est de braquer les projecteurs sur la situation de Mayotte et sur ce que vivent nos compatriotes mahorais. Cette situation n'est en effet comparable à nulle autre. Si nous devions, en France hexagonale, supporter ce que nos compatriotes mahorais supportent en matière de difficultés liées à l'immigration – l'équivalent serait 15 à 18 millions de clandestins dans l'Hexagone – , cela entraînerait les réactions que chacune et chacun peut imaginer, à quoi s'ajoutent les difficultés liées à tous les retards accumulés.
Vous l'avez fort justement dit, madame la ministre, nous héritons d'une situation vieille de plusieurs décennies. Je me souviens des débats que nous avons eus dans cet hémicycle au moment de la départementalisation, des nombreux espoirs que celle-ci avait suscités et de la volonté unanime d'aller dans le sens de l'égalité, avant que tout cela ne se heurte au mur des réalités budgétaires et sociales propres à ce territoire.
Pour moi cette proposition de loi est un cri du coeur, un appel au secours, et elle doit être entendue comme tel.