J'ai eu le privilège en 2011, du temps où les députés étaient à peu près traités à égalité, de me rendre à Mayotte, et j'y ai vu le formidable espoir suscité par le projet de départementalisation, soutenu par tous si mes souvenirs sont bons. Et puis, quelques années après, la majorité suivante a mis les cantons et les départements par terre ; il a fallu reconstruire pendant un an et demi des cantons immenses, mais peu importe. De ce fait, il ne s'est rien passé sous ce mandat, qui était, je crois, celui de M. Hollande.
Bravo, cher Mansour Kamardine : vous parlez avec votre coeur, vous êtes courageux. Or, même avec la départementalisation, j'ai l'impression que rien n'a changé, parce que plus rien ne change dans ce pays. La majorité actuelle peut préparer ses valises, comme l'ont fait avant elle les chiraquiens et les cohortes de sarkozystes ; quant aux hollandistes, ils ont limité les dégâts parce qu'ils ont su s'adapter. En tout cas, les députés de cette majorité passeront à la casserole comme tous les autres.