Vos interventions, madame la ministre, comme celles des nombreux orateurs qui se sont exprimés lors de la discussion générale, ont été somme toute plutôt optimistes, même si tous ont relevé l'ampleur de la tâche pour les Mahorais. Je voudrais saluer l'engagement sans faille et le travail remarquable du rapporteur Mansour Kamardine en faveur de la programmation du rattrapage et du développement durable de Mayotte.
Vous avez parlé d'un « département de tous les défis », madame la ministre, en précisant qu'à Mayotte, tout est urgent. Vous avez aussi affirmé que Mayotte ne peut pas se construire sans la confiance. Or, vous le savez, la confiance ne se décrète pas : elle se décline sur le terrain, dans le respect des engagements pris.
Il y a certes des avancées, comme un rectorat de plein exercice, mais, pour la libre administration des collectivités, pour la réalisation de l'égalité sociale, la mise à niveau des infrastructures de transport ou l'accès à l'eau potable et à l'assainissement, le chemin est encore long. Pour préserver l'environnement de Mayotte et son lagon, de nombreuses initiatives gouvernementales seraient bienvenues.
Lors de l'examen en commission, la majorité a rejeté tous les amendements et tous les articles ; c'est bien regrettable. Je crains fort que, comme pour le pouvoir d'achat ou la sécurité intérieure, la procrastination gouvernementale ne soit en marche !