Ils visent à inciter le Gouvernement à réfléchir à ce que peut être le rôle économique du port de Longoni. Il s'agit d'une question majeure.
Mayotte – je le dis à l'attention de ceux qui ne s'y sont pas encore rendus – se situe à l'entrée nord du canal du Mozambique, lequel sépare Madagascar du continent africain. Dans les mois à venir, l'Afrique va développer des activités économiques considérables, notamment d'exploitation gazière. Nous pensons que nous pouvons prétendre participer à cette dynamique. Grâce à son port, Mayotte peut servir de base arrière à nos entreprises, mais aussi aux sociétés étrangères qui travaillent en Afrique. Nous pourrions bénéficier de retombées économiques considérables, y compris en matière d'emploi.
Les Mahorais qui négocient avec le Gouvernement sont conscients des enjeux et se battent pour que le port de Longoni devienne un port d'État. Nous souhaitons donc que le Gouvernement remette au Parlement un rapport formulant des propositions pour l'évolution du port, tant sur le plan statutaire qu'au regard du rôle économique qu'il pourrait jouer.
Je ne suis d'ailleurs pas le premier à faire cette demande. Dans un référé du 16 octobre 2017, la Cour des comptes a appelé l'attention sur « l'intérêt de doter le port de Longoni d'un statut permettant à l'État de participer à sa gouvernance. Celui de grand port maritime de Guyane, de Guadeloupe, de Martinique et de La Réunion pourrait être un modèle, après analyse des conséquences juridiques et financières. » Je reprends cette proposition à mon compte et souhaite vous la faire partager. Nous ne pouvons pas rester sourds à l'invitation de la Cour des comptes.