Au coeur de cet article se trouve l'augmentation de la taxe sur le gazole. Après la hausse de la CSG, la modification de la taxation sur les PEL et CEL, la hausse de l'impôt sur le revenu liée à l'inflation, vous matraquez une fois de plus les ménages – malheureusement ! Cette fois-ci, les ménages ruraux, qui ne disposent que de peu de transports en commun, sont spécialement visés. Mais ce n'est pas en taxant toujours plus ces ménages que vous rendrez les activités humaines plus écologiques !
Dans de nombreux territoires – et même en Île-de-France – nos administrés sont confrontés au manque de transports en commun : ils utilisent donc leur voiture pour aller travailler, emmener leurs enfants à l'école, faire des courses ou accomplir des démarches administratives. À l'heure où, partout en France, on favorise le covoiturage, vous envoyez un signal défavorable à tous les automobilistes !
Il aurait été préférable de soutenir les collectivités pour la mise en place de transports en commun supplémentaires. Vous en avez d'ailleurs parlé tout à l'heure, monsieur le ministre : j'espère que vous soutiendrez les collectivités dans la mise en place de ces nouveaux transports en commun – qui devront évidemment être moins polluants.
Il aurait également été préférable d'opérer une convergence de la taxation du gazole et de l'essence en diminuant la TICPE applicable à cette dernière. Pour favoriser l'innovation, il faut conforter les acteurs de l'industrie automobile. Je croyais que c'était ainsi que vous entendiez mener votre action dans le cadre de ce projet de loi de finances. Serions-nous de retour dans le « vieux monde » ?