Cette discussion prend une dimension particulière quand on aborde la question alsacienne. Nombre d'entre nous se souviennent que j'ai posé, il y a quelques années, une question au Premier ministre de l'époque, Manuel Valls, sur la manière dont le Gouvernement traitait les Alsaciens, en particulier dans le contexte des protestations contre la loi NOTRe. Le débat fut particulièrement virulent, et nous avons pu constater que les Alsaciens, respectueux de la République, étaient particulièrement blessés par la manière dont le Premier ministre les avait traités dans cet hémicycle.
En tout cas, quelle que soit la terminologie utilisée, il y a un sentiment d'appartenance à l'Alsace. Tous les sondages témoignent d'une forte adhésion au territoire alsacien ; c'est une constante. Il est essentiel de ne pas nier une réalité géographique, culturelle et sociale – c'est de cela qu'il s'agit. Et ce n'est pas, je le répète, contraire à l'unité de la République : c'est bien parce que l'Alsace fait pleinement partie de la République que cette question s'est posée avec une telle acuité et que les propos prononcés à l'époque dans cet hémicycle ont été considérés comme une gifle.