Je ne devais pas intervenir sur cet amendement, mais le débat a pris une tournure passionnée qui m'incite à dire certaines choses. Ce qui me dérange, ce n'est pas que vous soyez contre la notion de peuple, mais que vous disiez que ce n'est même pas un sujet de discussion. Ce faisant, vous niez des faits historiques. Il me semble d'ailleurs que mon collègue Paul Molac n'a pas parlé de minorités opprimées, mais de droits collectifs tels que le droit à l'autonomie et les droits linguistiques. Ce n'est pas du tout la même chose que la notion de minorité opprimée !
Monsieur Potier, il se trouve qu'il y a exactement 245 ans, dans ma vallée, où se trouvaient alors 3 500 soldats français, seize hommes ont été pendus et soixante personnes déportées. Il fallait conquérir la Corse… Je ne veux pas revenir sur cette histoire ce soir, mais il faudra peut-être le faire un jour et reconnaître que les choses ne se sont pas passées comme elles auraient dû.