Dans les années 1980-1990, un dispositif mis en place par le conseil général du Haut-Rhin, intitulé « Parle la langue de ton voisin », visait à rapprocher les écoles alsaciennes et celles de l'autre côté du Rhin. Des liens étroits se sont dès lors tissés, les échanges se sont multipliés ainsi que des expériences d'immersion entre élèves, enseignants, voire entre familles. Cela a marché tant que les anciens instituteurs étaient en activité. Malheureusement, ceux qui leur ont succédé n'avaient plus cette fibre, cet attachement à notre territoire, cet engouement. Nous sommes nombreux à penser que la vision centralisée – qui persiste – de l'éducation nationale y est pour beaucoup.
Pourtant, avec l'anglais, la langue allemande est essentielle pour notre économie. L'Alsace – et c'est aussi certainement le cas d'autres régions – a de nombreuses relations commerciales avec l'Allemagne, l'Autriche, la Suisse et le Benelux, où l'on parle couramment la langue allemande. Il est donc important de prévoir les effectifs d'enseignants nécessaires pour nos écoles – peut-être en Alsace plus qu'ailleurs, ce que ne comprennent peut-être pas certains qui méconnaissent notre position frontalière.
Je considère que notre amendement est d'autant plus de bon sens que le Gouvernement va en défendre un similaire.