Je répète, pour que tout le monde mesure bien le sens de ce que je dis : des enseignants apprennent l'allemand à nos enfants sans n'avoir jamais prononcé un mot d'allemand auparavant ! Et le pire, ce n'est même pas cela. Après tout, dans le primaire, il est normal qu'un instituteur bordelais ne parle pas l'allemand, mais le scandale, c'est qu'on lui demande de l'enseigner, alors que, deux salles plus loin, se trouve une institutrice bilingue, et qu'on ne leur demande pas d'échanger leurs classes deux heures par semaine.
On voit bien que certains sujets nécessitent du dialogue. Les élus locaux sont responsables. Beaucoup de problèmes de recrutement et d'organisation sont complexes. L'éducation nationale doit accepter de dialoguer à la fois sur l'enseignement de l'allemand, qu'elle peut dispenser pendant les heures officielles, et sur tout enseignement de langue régionale, qui peut être dispensé en dehors des heures officielles. Ce dialogue est fondamental. Ce soir, nous essayons de délivrer un message très clair sur ce sujet.