Pour aller dans le même sens que M. Waserman, il était dangereux de formaliser dans la loi ce qu'est la langue régionale. La loi a sans doute vocation à bouger moins vite que la langue sur un territoire, car celle-ci est vivante.
La proposition du rapporteur visant à préciser que le comité stratégique concerne l'allemand dans sa forme standard et ses variantes dialectales me semble intéressante. Elle permettra d'élargir les compétences de ce comité aux formes dialectales de l'allemand que sont l'alsacien, et peut-être le francique, ou à d'autres encore telles que le welche, sans fragiliser l'édifice sur lequel repose la politique du bilinguisme en France. Celle-ci s'appuie non pas sur des langues étrangères telles que l'allemand, mais sur des langues régionales comme le dialecte alsacien, dont la forme académique reste l'allemand.