Un mot sur le débat : je suis sensible à la manière pleine de pudeur et d'émotion dont s'exprime un passé mal reconnu. Je pense que c'est un vrai sujet, mais je partage le point de vue de Mme la ministre : la conciliation entre le besoin d'unité et la mémoire singulière doit être apportée par la République et par la France.
Pour nous initier à ces sujets, il est un guide extraordinaire, non pas alsacien mais mosellan : Robert Schuman. Partagé entre différentes appartenances, il a été le fondateur de l'Europe moderne. Son histoire, récit historique de vérité, qui sait dépasser les blessures, pourrait tous nous réconcilier.
Cet amendement touche à notre langue commune et au multilinguisme. Trois départements de l'ancienne région Lorraine – je n'ai pour ma part jamais pensé, cher Antoine Herth, que le Grand Est marquait la fin de la Lorraine – ont conclu une convention avec le rectorat et la région Grand Est sur l'apprentissage des langues, axée sur la « langue du voisin ». Avec la Sarre, nous partageons la passion de la coopération en matière de bilinguisme. Je demande dans cet amendement que, par symétrie, les droits que vous avez obtenus – que je salue – soit étendus aux départements lorrains, qui ont engagé les mêmes travaux et visent les mêmes objectifs.