Je comprends la préoccupation de mes collègues alsaciens, et j'y souscris pleinement. Cela étant, l'enseignement de l'allemand est tout aussi important dans les départements de la Meurthe-et-Moselle, de la Moselle – chère à mon collègue Fabien Di Filippo – et des Vosges, compte tenu de l'importance du passé et de la proximité géographique avec l'Allemagne. Or, la baisse du nombre d'élèves germanistes est tout aussi préoccupante dans ces trois collectivités territoriales. Il convient donc d'appliquer le nouveau traité d'amitié entre la France et l'Allemagne, signé à Aix-la-Chapelle, dont l'article 10 prévoit le « développement de l'apprentissage mutuel de la langue de l'autre [… ], l'adoption [… ] de stratégies visant à accroître le nombre d'élèves étudiant la langue du partenaire [… ] ». Dans ma circonscription, un certain nombre d'entreprises font appel à des entreprises allemandes pour assurer des tâches de maintenance : je pense à des scieries, non loin de la circonscription de mon collègue Laurent Furst. On a besoin de maîtriser la langue allemande.
À cet égard, la spécificité de l'Alsace, qui a été rappelée par mes collègues élus de ce territoire, est partagée par les départements lorrains. Aussi convient-il que les collectivités territoriales de Meurthe-et-Moselle, de Moselle et des Vosges puissent participer aussi au comité stratégique de l'enseignement de la langue allemande. Tel est l'objet de cet amendement que je vous appelle tous à voter, mes chers collègues.