Cette discussion sur la Collectivité européenne d'Alsace ne pouvait évidemment pas laisser de côté le sujet de Fessenheim. Par cet amendement de repli, nous souhaitons signifier notre souhait de voir cette centrale nucléaire fermer, conformément aux engagements du Président de la République, confirmés à l'occasion de sa présentation de la stratégie française pour l'énergie et le climat de novembre 2018.
François de Rugy a signé, le 1er février 2019 à Volgelsheim, le projet de territoire de Fessenheim. Il s'est engagé ce même jour, par un tweet, à ce que la centrale nucléaire de Fessenheim ferme en deux temps : le premier réacteur en mars 2020, le deuxième en août 2020. M. Édouard Philippe a renouvelé cette promesse lors de son déclaration de politique générale devant l'Assemblée nationale le 12 juin dernier.
Dans le détail, le projet de programmation pluriannuelle de l'énergie propose d'échelonner la fermeture de quatorze réacteurs d'ici à 2035, et le Gouvernement entend reporter à cette date l'objectif de réduction de la part du nucléaire à 50 % de notre mix électrique. Pour y parvenir, il table sur la fermeture de quatre à six réacteurs d'ici 2028, dont les deux de Fessenheim qui doivent fermer, je l'ai rappelé, en 2020.
Il est urgent de mettre en oeuvre la sortie du nucléaire. Rappelons que ce calendrier est un scénario deux fois plus lent que les scénarios conformes aux critères de sécurité d'approvisionnement et de maîtrise du CO2 fournis par RTE…