Je suis peut-être le mieux placé ici pour comprendre les inquiétudes exprimées par Caroline Fiat et par Dominique Potier, lorrains comme moi, et investis comme moi dans la défense de nos territoires et des particularités des territoires frontaliers au sein de la région Grand Est. C'est quelque chose que nous partageons avec nos amis alsaciens.
Aujourd'hui, il ne s'agit pas pour la majorité de détricoter le Grand Est ; ce serait une régression. Mais je ne peux pas laisser dire que la majorité ne tient pas compte des avis exprimés dans les territoires. Mme la ministre a réuni de nombreux groupes de travail, où chacun a pu parler.
Nous avons obtenu l'assurance que ce que nous faisons ce soir pour l'Alsace est un premier pas, et que nous irons plus loin, conformément à ce qui était prévu par la réforme constitutionnelle et le traité d'Aix-la-Chapelle, plus particulièrement en ce qui concerne les zones frontalières de l'Allemagne. Croyez-moi, sur ce sujet, j'étais certainement le plus virulent, Mme la ministre vous le confirmera ! Nous n'agissons pas exclusivement pour l'Alsace ; l'objectif du Gouvernement et de la majorité est de transposer ce travail sur la collectivité européenne d'Alsace à d'autres zones frontalières, et toujours dans un seul but : défendre les intérêts des citoyens des territoires dont nous avons la charge.
Les frontières, aujourd'hui, créent des difficultés ; alors que nous construisons l'Europe, ce n'est pas normal. Alors, non, la majorité ne détricote pas ; la majorité expérimente et étendra cette expérimentation à d'autres territoires.