Theresa May doit se rendre à Bruxelles jeudi prochain pour négocier un nouvel accord avec les Européens. Si cet accord voyait le jour, il pourrait être soumis au vote des parlementaires britanniques fin février. En cas d'échec cependant, c'est-à-dire en cas de Brexit sans accord, nous nous inquiétons de ce qu'il adviendra du secteur de la pêche dans notre pays, en particulier dans les régions Bretagne, Normandie et Hauts-de-France, la pêche constituant en effet l'un des sujets les plus épineux des négociations en cours dans la mesure où le Royaume-Uni a exprimé le souhait de récupérer le contrôle exclusif de ses droits de pêche. En cas d'absence d'accord, aucune disposition transitoire ne s'appliquerait, et le Royaume-Uni sortirait brutalement de la politique commune de la pêche le 29 mars prochain, sans que nous sachions s'il est décidé à autoriser l'accès des pêcheurs européens à ses eaux territoriales.
Dans le cadre du plan d'urgence visant à anticiper les effets négatifs d'un Brexit sans accord, la Commission européenne a fait deux propositions législatives. Pensez-vous qu'elles suffisent à soutenir le secteur de la pêche française, et pouvez-vous nous informer également sur les mesures d'accompagnement qui sont envisagées par le Gouvernement en faveur des pêcheurs et des industriels fortement dépendants des eaux britanniques ?