Monsieur le ministre, je vous remercie, au nom du groupe La République en marche, d'être présent aujourd'hui, à l'heure où la situation européenne est aussi mouvementée que passionnante.
Les accords de Sotchi, conclus par la Turquie et la Russie le 17 septembre 2018, prévoyaient un cessez-le-feu dans la province d'Idlib, en Syrie, qui devait accorder un répit aux populations civiles. Malheureusement, ce répit ne fut que de courte durée puisque, depuis le début du mois de mai, les bombardements russo-syriens s'intensifient dans cette zone. Hier, l'Observatoire syrien des droits de l'homme a indiqué, dans un communiqué à l'AFP, que dix-huit civils, dont six enfants, avaient été tués lundi dans des frappes aériennes et des tirs de missiles contre la province d'Idlib. Le régime syrien semble absolument déterminé à reconquérir ce dernier bastion rebelle et djihadiste, au mépris de la vie des civils. Alors que la situation humanitaire était déjà atroce, les Américains soupçonnent le régime syrien d'avoir utilisé des armes chimiques le 19 mai.
Monsieur le ministre, pouvez-vous nous en dire plus sur l'utilisation éventuelle de ces armes ? Quelles nouvelles actions la France peut-elle mener pour répondre à l'escalade de la violence dans la région d'Idlib ?