Monsieur le ministre, la Guinée Conakry n'est pas en état de crise mais elle y entrera très rapidement si rien n'est fait. Le président Alpha Condé, ami de la France depuis quarante ans, est victime du syndrome du troisième mandat, pourtant interdit par l'article 27 de la constitution de son pays. Son article 154 précise que le nombre et la durée des mandats ne peuvent faire l'objet de modifications constitutionnelles et hier, le ministre de la justice a démissionné pour marquer son opposition à tout changement de la constitution.
Deux scénarios sont possibles : soit la rédaction d'une nouvelle constitution qui permettrait au président Condé d'effectuer le premier mandat d'une nouvelle république ; soit une dérive à la Kabila. L'Assemblée nationale devait être réélue avant avril 2019 mais cela n'a pas été le cas. Quelle sera la position de la France en cas de troisième mandat ? Jusqu'où est-elle prête à intervenir ?