Nous revenons bien entendu sur la question de l'indemnité kilométrique pour les poids lourds, dite écotaxe. Comme l'a très bien exposé un collègue de la majorité tout à l'heure, aujourd'hui, les axes nord-sud, qui sont structurants au niveau européen, sont saturés notamment en raison du trafic de poids lourds, pour l'essentiel étrangers.
Les Allemands ont instauré une écotaxe sur l'itinéraire entre Karlsruhe et Fribourg : les Alsaciens souhaitent, et c'est légitime, faire de même. Il n'y a aucune raison pour que cela ne soit pas possible en Moselle sur l'A31.
Je ne parle même pas du déport de circulation qu'entraînerait l'instauration d'une écotaxe en Alsace : si les Allemands l'ont fait et si les Alsaciens veulent leur emboîter le pas, c'est parce que ces flux, vraiment déments certains jours, ont des conséquences sociales compte tenu du temps passé tant par les travailleurs que par les familles dans les transports, des conséquences écologiques avec les émissions de CO2 et des conséquences importantes sur l'usure des infrastructures routières. Tout cela légitime que nous puissions à un moment donné nous aussi, instaurer une écotaxe sur l'A31, afin d'y limiter la circulation et de mieux entretenir nos réseaux. L'ensemble de ces externalités négatives doivent être prises en compte.